Tour en voile, de nuit
Dring, Dring
Dring Dring,
-Allo ?
-Salut Aymeric, c’est Cédric, tu vas bien? T’es pas au boulot ? Dis, on fait une sortie en mer demain soir, ca te dis ? On va s’marrer !
-Heuu, j’avais mon cours de crochet demain, ca tombe mal, désolé, a plus tard -clic-
-Attends ! Raccroche pas ! Allez, tu vas voir, c’est marrant !
-Bon …. OK
Et oui, je suis le premier de la famille hormis Sabine et Florine à tester la sortie en mer dans le « nouveau bateau » de Cédric et Teddy. Rendez vous a 16H à Estaires, pour embarquer a 18H20 de Gravelines, pour 2H30 de navigation. Je vous laisse lire le compte rendu que j’ai dû rédiger pour l’occasion :o)
Et pour me la péter un peu, une citation de marin, parce que maintenant j’suis un dur à cuire:
Il y a 3 types de personnes : les vivants, les morts, et les marins.
Les voiles filantes
22 Décembre 2016
Sortie en mer, de nuit, avec cette fois un nouvel invité : Aymeric. Ce dernier est mis aux faits des différentes traditions inhérentes à la pratique de la voile :
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On ne dit pas “corde”
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Charles est susceptible, on respecte Charles comme un membre d’équipage à part entière.(Charles c’est le pilote automatique)
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C’est l’invité qui se tape le compte rendu.
La météo s’annonce favorable pour une sortie tranquille, nous émettons tout de même des doutes à l’approche de Dunkerque : pas de vent, un ciel chargé et brumeux, de la bruine.
Il est 18H quand nous arrivons au port. Le temps de s’installer en cabine, monter les voiles, installer le moteur, nous larguons les amarres à 18H20.
La sortie de ponton et l’arrivée en mer se font sans incident, l’eau est très calme, peu de vent, Cédric et Teddy s’occupent du gréement pendant qu’Aymeric prend la barre.
Arrivés en mer, la météo s’avérait finalement juste, avec un vent léger, mais constant. Au prés, vous mettons le cap sur la DW5(une balise au large, entre Gravelines et Calais), avec une vitesse moyenne à l’aller de 2,5 Noeuds.
En route, nous longeons le chenal, et les Ferrys. Ou était-ce un pétrolier ? Difficile d’évaluer les distances, et donc la taille des bâtiments qui nous entourent. Le silence est impressionnant.
Le ciel est dégagé et lumineux, nous apercevons 2 étoiles filantes.
Nous nous mettons une première fois à la cape (note : une manoeuvre permettant de laisser dériver le bateau en limitant le mouvement à bord), et Cédric passe aux fourneaux pour concocter un mouliné de légumes en sachet absolument divin.
Nous reprenons notre cap, la DW5 se profile à l’horizon, et nous en profitons pour réajuster ses coordonnées dans le GPS embarqué.
La barre revient à Charles, mais le pauvre est complètement désorienté, et nous fait faire demi-tour. Nous préférons reprendre le pilotage “en manuel”.
C’est l’heure du retour. Il ne faut pas perdre de temps, la hauteur limite de 4m20 sera atteinte à 22H00
Retour plus rapide, avec une allure de 5 noeuds, puis 3 noeuds.
Une seconde mise à la cape, le temps de préparer le repas. Pendant que ça chauffe, nous procédons au sacrifice rituel de canette, avec une p’tite goutte pour Neptune en passant…
Nous sortons le moteur sur la fin, afin d’assurer le retour à l’heure prévue.
Nous notons la présence près de l’embouchure du port d’un crevettier à peine éclairé et difficile à distinguer, pourtant très proche de nous.
Le retour au ponton s’effectue en douceur, avec Cédric à la barre.
Quelques photos souvenir:
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