la guitare de mes 30 ans (partie 2)
Bien reposés ? Attention, car cette partie va être vraiment éprouvante pour vos mirettes. J’ai moi même eu plusieurs fractures de la cornée en voyant les photos, et ça fait mal!
Nous nous sommes quittés avec quelque chose qui commençait à avoir de l’allure, et bien justement, continuons :
Alors? On commence à s’y voir, non ?
Je n’ai pas de photo, mais Franck me donne rendez-vous dans son atelier, au bout de 2 mois de fabrication, pour prendre les côtes du manche. Je prend avec moi une guitare que j’apprécie, et, aidé d’autres modèles qu’il a en stock, nous définissons l’épaisseur idéale du manche, par rapport à mes mains. Ce genre d’étape justifie largement le recours à un professionnel : c’est du sur mesures!
L’incrustation de tête :
Céline pourra en témoigner, nous avons passé beaucoup de temps, à deux, à trouver un motif intéressant. Nous nous sommes fixés sur un arbre de vie, que Finalement Franck va proposer de poser à l’envers, pour augmenter la fluidité de la tête.
En attendant que la nacre arrive, il faut bien avancer : c’est le moment de la teinte. C’est intéressant, car c’est le moment ou le projet va se révéler, ou foirer complètement !
D’abord, une couche de fondur sur le dos, pour fermer les pores de l’acajou (quel soiffard celui là …)
Ensuite, la teinte, au pistolet, sur l’acajou uniquement pour contraster avec l’érable blanc.
Attention aux rétines j’ai dit !!
La table, c’est une autre histoire, il s’agit ici d’appliquer 3 teintes de jaune, marron, noir, au tampon. C’est une technique de marqueterie qui permet de faire entrer la teinte dans les fibres du bois, et dans le cas d’un érable ondé comme celui-ci, ça vaut vraiment la peine !
A ce moment là, Franck m’appelle, pour que je le rejoigne après le boulot, pour faire la teinte à deux, et me demander ce que je voulais précisément. C’est un moment presque magique !!
Vous vous souvenez de l’incrustation de tête ? La nacre est enfin arrivée!
Enfin (presque) : le vernis. Un polyuréthane bi-composant au rendu bien « gloss » sur la table, pour la protéger et la faire briller, et un vernis mat au dos, pour faciliter la glisse, et éviter d’avoir les mains qui collent quand on joue dessus.
La fin, vous la connaissez : polish, installation des mécaniques, des micros, de l’électronique, accordage, réglage … et livraison, le 6 Août 2016 !
Un mois après la livraison, je retourne en boutique pour un premier réglage, maintenant que tout est bien en place, et Franck en profite pour prendre des clichés. Je suis fier de cet instrument, c’est MON instrument, fait à ma main, selon mes goûts, et qui, sauf problème me survivra et sera un héritage parfait pour Maxine 😉
Un énorme merci à toutes les personnes qui ont participé à l’aventure, trop nombreuses pour être citées, mais je sais qu’elles se reconnaîtront 🙂
Je vous laisse avec les clichés… Attention aux yeux !
















